Edward NOWAK
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EAN/ISBN : 9782701000534
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Nb de pages : 240 p
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Année : 1973
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Jean Chrysostome, un des plus grands orateurs du christianisme, est resté le fils de son temps et de son milieu. Elevé dans la culture grecque du IVè siècle, il a gardé toute sa vie les conceptions de son éducation première. Son attitude personnelle de refus à l’égard de la philosophie païenne n’exclut en rien l’influence inconsciente, mais réelle, de celle-ci sur son style et son enseignement. En particulier, la morale contemporaine, illustrée surtout par la diatribe cynico-stoïcienne, a trouvé un écho certain dans la prédication de l’évêque Chrysostome.
Le principal mérite de cet essai tient à la complémentarité de la culture philosophique et du sens théologique manifestés par E. Nowak. Ses recherches précises gardent toujours la qualité spirituelle exigée par le traitement des thèmes de la souffrance. Ses conclusions nuancées témoignent d’autant de sympathie que de sens critique envers l’orateur du IVè siècle.
L’ouvrage intéressera, avec les spécialistes des études patristiques, les moralistes et les historiens de la pensée chrétienne. Il apporte une contribution originale à l’analyse de l’occidentalisation du christianisme.
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Préface
Abréviations
Bibliographie
Introduction. L'expérience de la souffrance chez Chrysostome
Chapitre I. La recherche des causes de la souffrance
Introduction
I- Les fausses opinions sur l'origine des maux
1. Il n'y a pas de principe éternel du mal
2. La nature n'est pas mauvaise
a) La nature
b) Le corps
c) Remarques sur l'argumentation à propos de la nature
3. Dieu n'est pas l'auteur du mal
a) La question du scandale
b) La permission
4. Le démon n'agit pas par la violence
a) La terminologie
b) La nature de l'esprit mauvais
c) L'activité de l'esprit mauvais
d) Remarques sur la démonologie de Chrysostome
5. L'absurdité du fatalisme
a) Les données historiques
b) La réaction antifataliste de Jean Chrysostome
c) Caractéristiques et limites de la réfutation du fatalisme de Chrysostome
II- La véritable origine des maux
1. - La proairesis, source des maux
a) Le sens classique de la proairesis
b) Les Pères de l'Eglise
c) La notion de proairesis chez Chrysostome
2. Le rôle du jugement
a) L'origine de la souffrance : l'"opinion"
b) Les passions compromettent l'équilibre du jugement
c) La formation d'une vraie opinion : les choses bonnes, mauvaises et indifférentes
d) les choses indifférentes
3. Le péché, cause de la souffrance
a) Le péché, seul mal dont on doit souffrir
b) "Faire le mal, c'est le subir; le subir au contraire c'est recevoir un bien"
c) "Nul ne pourra nuire à celui qui ne fait pas de tort à lui-même"
d) L'origine non chrétienne des principes
Conclusion
1. La conception philosophique de la souffrance chez Chrysostome
2. L'origine stoïcienne
Chapitre II- La souffrance humaine et la réalité mystérieuse de Dieu
Introduction
I- Les limites de la connaissance humaine
II- La réalité mystérieuse de Dieu
1. La connaissance partielle de Dieu
2. Le passage à la foi
3. L'oikonomia de Dieu
a) La notion de l'oikonomia chez Chrysostome
b) L'intelligence de la souffrance à la lumière de la Providence
III- L'affirmation suprême du sens de la souffrance dans le Christ
1. La situation de la christologie et de la sotériologie au temps de Jean
2. La position de Jean
3. Le fait des souffrances du Christ et la réaction du scandale
4. Les bienfaits des souffrances du Christ pour l'homme
a) L'exposé de Jean
b) La valeur rédemptrice
1) Dissipation des erreurs
2) Vie angélique
3) Défaite de la mort
4) Défaite de Satan
5) Pacte nouveau
6) Le salut
c) La valeur exemplaire
5. Les bienfaits des souffrances du Christ pour lui-même
6. La manifestation de l'amour de Dieu
Conclusion
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