Date d'ajout : mardi 02 mai 2017
par B. DUPUY
ISTINA, 1984, 3
Dans la collection d'Histoire des conciles œcuméniques, parue aux éditions de l'Orante, le P. Th. Camelot n'avait traduit que quelques courts extraits des actes des Conciles d'Éphèse et de Chalcédoine. Les autres textes, accessibles en grec dans la remarquable édition d'Édouard Schwartz, demeuraient jusqu'à présent inédits en langue française. Le P. Festugière a pu mener à bien peu avant sa mort, le 13 août 1982, la traduction d'une partie importante des actes de ces deux conciles,
On sait que le Concile d'Éphèse avait été convoqué par l'empereur Théodose II pour la Pentecôte 431, en vue de régler la question de Nestorius. Mais, en fait, deux réunions se sont tenues en 431 à Éphèse, celle des cyrilliens et celle présidée par Jean d'Antioche. Ce n'est pas le lieu ici de revenir sur les raisons qui ont fait préférer par la tradition le concile de Cyrille. De celui-ci, il existe deux collections, la vaticane et l'athénienne, qui contiennent non seulement les actes du concile, mais aussi d'autres documents antérieurs ou postérieurs à celui-ci, comme la lettre de Jean à Cyrille et la réponse Je Cyrille, lesquelles sont présentées comme l'acte d'union de 433, considéré par la suite comme constituant la « définition » d'Éphèse. Le P. Festugière a traduit dans le premier volume: (p. 1-650) la plus grande partie des textes de la collection vaticane et un choix de textes de la collection athénienne. Il a retenu tous les documents en rapport avec le concile cyrillien, laissant de côté ceux qui ne s’y rattachent pas directement.
Les textes de Chalcédoine ont été rassemblés dans la dernière partie du volume paru aux éditions Beauchesne et dans un second fascicule publié à Genève dans les Cahiers d'Orientalisme. Œuvre posthume, la tradition du P. Festugière est cependant parfaitement achevée et constitue un modèle de précision et d'érudition. On ne pourra plus se passer à l'avenir de ces deux livres.