Date d'ajout : mardi 06 juin 2017
par G. CHANTRAINE
NOUVELLE REVUE THÉOLOGIQUE, avril 1972
Pour rester fidèle à Vatican II, la théologie doit partir à la fois de l'unité fondamentale du peuple de Dieu en sa totalité, « des évêques jusqu'aux derniers des fidèles laïcs » et de la structure hiérarchique de l'Église fondée sur les apôtres. Elle doit éviter tout aussi bien de faire du peuple de Dieu le sujet de la hiérarchie que de faire de la hiérarchie l'émanation du peuple. Comment le peut-elle ? Le P. Holstein, professeur de théologie à l'Institut Catholique de Paris, se propose de le montrer à la lumière du chapitre III de Lumen Gentium. Il s'en tient à quelques aspects : relations de la collégialité épiscopale et du primat du Souverain Pontife, service de la Parole exercé par le Magistère comme un devoir et comme un droit ; relation, comportant « une différence essentielle », entre le sacerdoce commun du peuple de Dieu et le sacerdoce ministériel avec, comme corollaires, l'indéfectibilité dans la foi du premier et le charisme prophétique du second. Les deux derniers chapitres traitent plus librement du peuple de Dieu dans sa prière et dans sa marche d'espérance : l'A. y rapproche Lumen Gentium et la constitution sur la liturgie, Vatican II et la Cité de Dieu de saint Augustin. En exposant sereinement certains aspects de la structure hiérarchique de l’Église, en soulignant que sacerdoce commun et sacerdoce ministériel concourent à l'unité de la foi, en indiquant par deux exemples significatifs l'action de l'Esprit dans l'Église, l'A. contribue à l'ecclésiologie qu'il appelle de ses vœux.