Date d'ajout : mardi 02 mai 2017
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LE CHRIST AU XXe SIÈCLE, 1980, 12
Huldrych Zwingli (1484-1531), curé de Glaris, puis d'Ensiedeln (Suisse alémanique) suit attentivement tout ce que fait, dit, écrit Luther. En 1521 il est chanoine du Grossmünster de Zurich. Il croit alors à la possibilité de réformer l'Église selon la Parole de Dieu. Le 23 janvier 1523 une grande assemblée est convoquée à Zurich. Six cents personnes participent à cette Première dispute de Zurich.
Durant l'été 1523 paraît l'ouvrage dont Jaques Courvoisier assure aujourd'hui la traduction et la présentation.
Ce traité sur la justice divine et la justice humaine a pour origine un sermon prononcé par Zwingli le 23 juin 1523. A cette époque, les esprits radicaux (parmi eux les anabaptistes) pensent qu'une réforme de l'Église est insuffisante. L'anarchie menace la cité, donc aussi bien l'État que l'Église. La prédication de Zwingli a un tel écho qu'on lui demande de la publier.
Il se met à l'ouvrage et, le 30 juillet suivant, elle paraît, sensiblement développée, sous la forme du traité en question constitué d'une courte introduction, d'une première partie dans laquelle les deux concepts de justice sont délimités l'un par rapport à l'autre et d'une deuxième partie où il est question du comportement que doit avoir le chrétien en présence de ces deux justices. Outre l'intérêt historique d'une tel/e présentation, on trouve ici un rappel des données fondamentales, mises en lumière par la Réforme et concernant les situations respectives de la foi et de la vie.
La conclusion de Zwingli est simple et forte : « On ne peut enfermer ni lier la parole de Dieu. » Nous sommes en 1523, et la Réforme prend un essor rapide. Zwingli y contribue largement.