Date d'ajout : lundi 22 février 2016
par CAHIERS DE CIVILISATION ME?DIE?VALE
REVUE : CAHIERS DE CIVILISATION MÉDIÉVALE POITIERS, 43, 170
La préface élogieuse de Jacques Le Goff - saluant – « une étude exemplaire d'anthropologie historique », « sa valeur exemplaire pour la méthode historique » et le – « mérite du grand livre de Michel Lauwers » - souligne la qualité et l'originalité du présent ouvrage. Celte étude ne parle pas de la mort mais des sentiments et des attitudes des hommes du Moyen Âge face à la mort. Or, l'historien constate une évolution sensible dans la manière de ritualiser l'événement irréversible et commun qui est la mort. Celle évolution s’inscrit en fait au sein des configurations sociales dans lesquelles les relations entre les vivants et les défunts se sont trouvées enchâssées -. La première partie de l'étude porte sur la fonction du culte des morts dans la société seigneuriale des XIe siècle et XIIe siècle : l'auteur nomme « culte des ancêtres » le système social développé entre les vivants dans leur relation aux morts. La seconde partie montre comment, à partir du XIIIe siècle, les pratiques anciennes sont transformées ou dévalorisées (par exemple les coutumes funéraires laïques sans présence d'un prêtre. p. 345) au profit de nouvelles institutions et de nouveaux usages comme la pratique testamentaire. L'étude illustre ce changement en donnant l'exemple du diocèse de Liège. De nombreux écrits inédits sont dépouillés et analysés, en particulier des testaments du XIIIe siècle.