Date d'ajout : samedi 12 septembre 2015
par ESPRIT ET VIE, JUILLET 1998
REVUE : ESPRIT ET VIE, JUILLET 1998
Lcs neuf études rassemblées ici sont le fruit d'un travail commun accompli par des enseignants des Facultés de Théologie et de Philosophie de l'Institut catholique de Paris. Exégètes ct dogmaticiens, historiens et philosophes s'y interrogent, chaque fois au litre de leur discipline propre, sur l'importance de l'histoire non seulement pour, mais dans la théologie elle-même. Leur réponse globale est commandée par l'idée : la théologie est dans l’histoire.
Pour mettre en valeur l'historicité fondamentale de la théologie, les études présentées jalonnent un parcours qui va d'une problématique à une proposition en passant par trois étapes.
La problématique d'ensemble est définie par un retour effectué par H.-J. GAGEY et J.-L. SOULETIE sur le débat contemporain entre exégèse et dogmatique. Ils indiquent ce que « la théologie peut attendre de l'historiographie ».
Reçoivent alors successivement la parole : l'exégèse, la philosophie, et la pratique ecclésiale.
L'exégèse est présentée par trois enseignants :
D. NOËL pose la question de savoir s'il vaut la peine d'enseigner l'histoire d'Israël en faculté de Théologie. Passant au Nouveau Testament, Y-M. BLANCHARD souligne que l'histoire des textes et l'histoire des hommes s'appellent l'une l'autre, selon un principe d'interaction réciproque. Enfin, C. TURIOT vient plaider pour une lecture résolument figurative des Ecritures.
En philosophie, P. CAPELLE évoque la pensée de M. Blondel, tandis que G. HÉBERT montre combien la recherche philosophique contemporaine a beaucoup à nous dire en histoire.
Quant à la pratique ecclésiale, M. BRULIN explique comment il est nécessaire, de prendre en compte l'histoire dans le domaine des sacrements, en en faisant particulièrement l’application aux assemblées dominicales en l’absence de prêtre.
Vient enfin la « proposition » J. CAILLOT et J. DORÉ proposent de considérer que l'histoire est si essentielle à la théologie que la seconde entretient avec la première un rapport continu. Dans une dernière contribution, F. Bousquet remet le passé, le présent et l’avenir de la théologie face au mystère même du Christ.