Date d'ajout : mardi 18 juillet 2017
par Jean-Claude MARGOLIN
REVUE DE SYNTHÈSE, juillet décembre 1979
Sept professeurs de l'Institut Catholique ont mis en commun leurs réflexions pour donner sur une problématique aussi vaste et aussi importante que celle du pouvoir (pris dans sa plus grande extension) des aperçus à la fois personnels et tributaires de leur commune fonction et de leur échange de vues. Champ religieux, champ philosophique, champ politique, tels sont les trois principaux domaines explorés et abordés en pleine liberté.
Les deux premières études portent sur les jeux du pouvoir et du hasard à propos d'une condamnation de certaines thèses de Thomas d'Aquin en 1227 par l'évêque de Paris, Étienne Tempier, et n'hésitent pas à désavouer le docteur de l'Église. La troisième, qui porte sur le pouvoir et l'autorité dans l'Église chrétienne, est celle du métaphysicien et logicien bien connu, qui reprend; sur des bases nouvelles et dans une problématique bien précise, la question des rapports entre la croyance et la raison. Les trois études suivantes, qui relèvent plus précisément de la philosophie et du pouvoir du Logos, soulignent, l'une, le pouvoir de persuasion du discours (Quelquejeu), l'autre,le pouvoir (ou l'impouvoir) de la philosophie comme telle (Colin), la troisième le pouvoir des signes (Greisch). Labarrière étudie la manière de gérer l'héritage hégelien (sur la rationalité du pouvoir) et Faes s’en prend (comment l'éviter ?) au problème des rapports entre le pouvoir politique et les forces productives (à propos de Marx, dont il essaie de sauver ce qui peut l'être de sa pensée).