Date d'ajout : mardi 04 avril 2017
par Andr� GOUNELLE
REVUE : ÉTUDES THÉOLOGIQUES ET RELIGIEUSES, 1991, 2
Cette prédication, que Zwingli, selon son habitude, a développée pour la publication, a été prononcée en 1522 pour des dominicaines. Elle se situe donc au début du mouvement réformateur à Zürich, à un moment où la rupture avec le catholicisme romain n'est pas entièrement consommée, mais où les tensions sont vives. Elle comporte trois parties. La 1re souligne que l'homme, parce que Dieu a imprimé son image en lui, a soif de la parole divine et qu'il peut la comprendre. La 2e met l'accent sur la puissance de cette Parole (ce qu'elle promet s'accomplit, ce qu'elle dit se fait), et la 3e sur sa clarté (elle « porte en elle sa propre lumière» et n'a pas besoin d'être éclairée par le magistère ecclésiastique: l'Esprit nous la fait comprendre).
Nous devons beaucoup à J. Courvoisier, décédé en août 1988, qui par ses études, ses traductions ou ses éditions de traductions anciennes (il a publié, entre autres, la Confession helvétique postérieure, texte essentiel du courant réformé) a beaucoup travaillé pour une meilleure connaissance de la Réforme de Zürich parmi les francophones. En 1986, il m'avait dit combien il aimait Zwingli, qu'il préférait à Calvin et qu'il trouvait trop négligé (opinion que je partage tout à fait). Il faut rendre aussi hommage aux éd. Beauchesne qui ont publié successivement De la justice divine et de la justice humaine (ETR, 1981/4, 635), Le berger (ETR 1985/4, 635), Deux traités sur le Credo (ETR 1987/1, 126) et De la parole de Dieu. Je regrette toutefois que ces traductions aient été publiées dans une série de petits opuscules successifs et non pas regroupées dans un volume unique, ce qui aurait été une formule plus commode et probablement moins onéreuse pour le lecteur (n'aurait-elle pas été également plus rentable pour l'éditeur ?).