Date d'ajout : mardi 21 février 2017
par Sr HILDEGARDE
REVUE : LA VIE SPIRITUELLE, mai 1984
La collection ouverte, il y a quelques années par des enseignants de la « Catho » parisienne, exprime chaque fois une recherche fortement technique qui va de la philosophie à la philosophie, en frôlant fréquemment l'acte croyant ; ici, la foi (ce 7e volume poursuit la triade ouverte avec Le Mythe et le Symbole, puis Le Rite). (Douze auteurs ont traité successivement du Sol de croyance, qu'ouvre en manière de prologue la solide étude de St. Breton, plus axée sur le contexte chrétien de la foi (je crois en, je crois que) la foi peut se rencontrer partout où il est question d'adhésion partagée ; sens commun, langage concurrent aussi, nous dit J. Greisch, au nom de la philosophie analytique et de Wittgeinstein. Les destins de la croyance sont vus surtout à travers Freud, Jung, mais aussi Kierkegaard. Enfin, La raison devant la croyance, avant Proclos, avec Descartes surtout et les philosophes allemands du XIXe-XXe siècle, le croisement de la raison et du religieux s'opère. Un peu de logique épistémique nous met à pied d'œuvre pour aborder le final (« Croire. et comprendre » où P.J. Labarrière reprend cette « question clé de philosophie croyante » : comment la croyance devient-elle foi (Anselme, Hegel) ? Et la parole est à la conversion, à la relativisation de la croyance au profit de la foi, à la méditation solide du comprendre.
On le voit, cette forte analyse de phénomène complexe de la croyance vient à son heure pour stimuler la réflexion.