Date d'ajout : lundi 25 janvier 2016
par C. C.
REVUE : SOLIDARITÉ ORIENT, janvier 1999
Les traditions anciennes antérieures au 8e s. sur le sort final de Marie forment un ensemble à la fois très étendu et fort complexe. Les traditions littéraires sur la dormition et l'assomption, notamment dans les littératures chrétiennes orientales, représentent une pièce majeure du dossier, mais elles ne peuvent être situées et classées que si l'on considère également les traditions topologiques s'y rapportant. Cette recherche tente d'allier les deux approches. Les textes anciens sont intéressants parce qu’ils portent l'écho de conflits théologiques en rapport avec la doctrine de l'incarnation et de la résurrection. Ce parcours dans les traditions littéraires syriaque, grecque, copte, arabe, éthiopienne, latine, arménienne et géorgienne relatives au transitus, à la dormition et à l'assomption de Marie est riche d'enseignements. Les résultats provisoires de la recherche menée par l'auteur tendent à situer vers la fin du 5e s. dans les milieux non chalcédoniens ("monophysites") de Jérusalem, non seulement la naissance mais aussi la croissance des traditions anciennes relatives au sort final de Marie. Mais, comme l’indique A. Faivre dans une recension critique de cet ouvrage parue dans la Revue d'Histoire Ecclésiastique. XCII/1,1997. pp. 152-155. On peut se demander si "l'on ne devrait pas - en interrogeant d'autres documents plus anciens, comme ceux qui présentent Marie comme la Nouvelle Ève (dès Irénée. par exemple) et ceux qui l'invoquent pour les vivants et les défunts situer dans une chronologie plus ancienne, la naissance des croyances étudiées dans cet ouvrage".Voilà en tout cas un instrument de travail incontournable pour l'étude des traditions mariales en Orient.