Date d'ajout : dimanche 03 janvier 2016
par Louis PAINCHAUD
REVUE : STUDIES IN RELIGION SCIENCES RELIGIEUSES, 26 1 1997
Cet ouvrage collectif recueille les actes d'un colloque tenu sous les auspices de la Faculté des lettres de l'Institut catholique de Paris. Réunissant treize communications, il soumet les représentations du mal à la fin du Moyen Âge au feu croisé d'éclairages multiples, tour à tour esthétique, moral, théologique, littéraire, social et politique. Il s'en dégage, malgré la disparate des points de vue développés et des différentes figurations du mal envisagées, une grande unité, que lui confère son objet, le mal et sa présence multiforme dans les sociétés occidentales des XIVe et XVe siècles. C'est l'imaginaire d'une société en proie à de profondes mutations qui est décliné, et décodés ses efforts pour les objectiver en de multiples figurations d'un mal à exorciser. De la représentation de la femme maléfique dans la littérature romanesque (D. James-Raoul) et la genèse médiévale de la chasse aux sorcières (P. Boudet), jusqu'aux notions de délit et de péché chez les canonistes médiévaux (O. Échappé), on aborde successivement la fameuse danse macabre du cimetière des Innocents (A. Boret), les images des schismes dans les prophéties sur les papes (H. Millet), les représentations iconographiques de la majesté satanique (J. Baschet), l'élaboration des notions de mal et de maladie (C. Thomasset) , la place des juifs et des musulmans dans les sociétés de l'époque (D. Sansy) , la passion du Christ dans la piété (P.-M. Gy), le rôle de l'exemplum dans la prédication (M.-F. Notz) et la représentation du crime dans Le livre des oraisons de Gaston Fébus (N. Nabert).