Date d'ajout : mardi 20 juin 2017
par G. M.
BULLETIN DE THÉOLOGIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE, XII, 1112, 1115
M. V. s'est efforcé d'étudier la dimension collégiale du sacerdoce au IIIe siècle.
Dans son étude il suit le mouvement des doctrines et des institutions de l'Orient vers l'Occident. Il parcourt d'abord les Églises d'Alexandrie et de Syrie, ensuite celles de Carthage et de Rome. La raison de ce procédé tient surtout à une question de vocabulaire. En effet beaucoup de termes à étudier ont été élaborés, du point de vue étymologique ou idéologique, à partir de leur origine grecque. On sait en outre que l'origine des institutions ecclésiastiques vint d'Orient : de la Bible, des apôtres et, partant, du judaïsme.
De son étude il s'ensuit qu'en ce IIIe siècle, qui constitue à la fois un point d'arrivée et un point de départ, les prêtres sont considérés comme « co-prêtres » de l'évêque, auquel les rattache l'unité intime d'un même sacerdoce, formant un groupe bien compact et structuré. Ce collège de prêtres ou presbyterium demeure néanmoins très proche du peuple, avec un minimum d'exigences institutionnelles. On ne découvre nulle part l'obligation (mais bien le conseil) du célibat, ni celle d'un habit particulier. Quant aux fidèles, ils prennent une part importante dans les affaires ecclésiastiques en jouant un rôle actif dans le choix des prêtres et de l'évêque.
Un index scripturaire, lexicographique et méthodologique, ainsi que des indications bibliographiques, facilitent la consultation de cet ouvrage fort instructif.