Date d'ajout : mardi 20 juin 2017
par M.-A. G.
REVUE THOMISTE, 19975, 2
Cette « enquête sur le statut social des prêtres » (p. 329) au IIIe siècle déborde l'objet limité qu'annonce le titre retenu : c'est de l'ensemble de la condition du sacerdoce presbytéral plus que de son caractère collégial que nous est brossé le tableau. Certes, dans ce tour d'horizon, qui embrasse successivement les grandes Églises de l'époque - Alexandrie, la Syrie, Carthage, Rome - se posera de plus en plus la question du caractère collectif du presbytérium. Mais si l'on étudie soigneusement, entre autres documents, les œuvres d'Origène, de Tertullien, de saint Cyprien et de saint Hippolyte, ce n'est pas pour leur imposer notre problématique ; on veut savoir ce qu'ils pensent, ce qu'ils vivent et décrivent, de l'état du simple prêtre, quitte à constater combien, à Carthage et à Rome surtout, tout cela se passe en communion avec l'évêque - dont l'autorité demeure intacte - et avec les « co-prêtres ». On ne trouve pas chez eux l'expression de « collège » et nous avons appris des discussions de Vatican II que, même pour le collège épiscopal, le mot doit être pris analogiquement. A fortiori le presbytérium représente-t-i1 un collège au sens large seulement. Encore est-il que cette dimension est évidente en Afrique et à Rome et se pressent ailleurs. Parmi les autres aspects du statut presbytéral, l'A. s'arrête davantage à une autre question d'actualité, celle du célibat ecclésiastique : partout, au IIIe siècle, il est libre, tout en étant estimé et loué.