Date d'ajout : mercredi 07 octobre 2015
par A. ARNOULD
REVUE : BULLETIN CODICOLOGIQUE, 2002
L'a. parcourt les composantes qui caractérisent le déroulement du sacrement du baptême et il explique leur signification à la lumière des pères de l'Eglise primitive. L'eau est présentée comme élément purifiant, mais aussi comme symbolisant la mort et la vie. L'immersion rappelle la résurrection du Christ, les fonts baptismaux évoquant alors un tombeau. L'huile acquiert une signification différente selon qu'elle s'applique avant, pendant ou après l'immersion. La lumière, matérialisée dans le cierge baptismal, démythologise le culte du soleil. Le vêtement blanc, profondément ancré dans les sources vétéro-, inter- et néo-testamentaires, marque aussi bien la purification des péchés, la libération par le Christ, le sacerdoce royal des baptisés que la marche vers la béatitude céleste. Les symboles alimentaires, tels que le miel et le lait, aujourd'hui omis du rituel baptismal, indiquent que le baptisé demeure désormais dans la Terre promise et anticipent le banquet céleste avec le Christ. L'apposition de sel sur la langue de l'initié relève de l'exorcisme autant que du signe de sagesse. Le sceau, enfin, qui a aussi perdu son sens et son usage aujourd'hui, scellait la confession du baptisé à la foi trinitaire.
Les textes des auteurs choisis, dont on saluera la présentation systématique, offrent peu de surprises et sont tous publiés. Ils ne donnent pas lieu à une présentation codicologique. A l'occasion, Baudry illustre son propos avec des œuvres architecturales et, plus rarement, avec l'iconographie d'œuvres plastiques.