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TH n°016 LA DOCTRINE EUCHARISTIQUE CHEZ PHILON D’ALEXANDRIE

TH n°016 LA DOCTRINE EUCHARISTIQUE CHEZ PHILON D’ALEXANDRIE

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Date d'ajout : mardi 04 juillet 2017

par M. MESSIER

MÉLANGES DE SCIENCE RELIGIEUSE, XXX, 1973

Il ne s'agit évidemment pas ici de l'Eucharistie chrétienne, mais de la prière d'action de grâces dans l'œuvre d'un juif hellénisé du 1er siècle de notre ère. L'auteur, qui avait déjà traduit le De Josepho (dans Les Œuvres de Philon d'Alexandrie publiées aux éditions du Cerf), étudie ce thème dans l'ensemble de l'œuvre philonienne. Une première partie passe en revue les termes et images d'action de grâces, d'abord en Grèce et dans la Bible, puis chez Philon lui-même, qui apparaît avant tout dépendant de la loi de Moïse et du système sacrificiel du Lévitique — son originalité consistant à étendre cette terminologie de la liturgie à la cosmologie et à l'éthique. La liturgie d'abord (IIe partie) : l'action de grâces philonienne n'est pas une vague louange allégorique et intérieure ; elle est très liée aux fêtes juives et à leur enracinement dans la vie agraire et les événements de l'histoire d'Israël. La cosmologie (et l'anthropologie) ensuite (IIIe partie) : l'élargissement des perspectives au grand et au petit monde vient moins d'emprunts au stoïcisme que de l'influence du vieux Platon (Timée) et du jeune Aristote (De philosophia) ; ce qui est propre à Philon, c'est de faire de la louange la raison d'être du monde, dépassant la tentation de panthéisme par sa foi en un Dieu véritablement transcendant, à la manière du livre de la Sagesse et de la Lettre d'Aristée, ses sources prochaines sans doute. Enfin l'éthique (IVe partie) : contre la tentation d'anthropocentrisme (symbolisé par Caïn et Protagoras). Philon tient que ce qu'il y a en nous de meilleur - pensées, paroles, œuvres, c'est-à-dire vertus - vient entièrement de Dieu et que l'action de grâces est la reconnaissance de ce fait. Il y a là toute une théologie implicite de la grâce et la réfutation d'une doctrine du mérite apparentée au pharisaïsme évangélique. Ici encore, si l'intériorisation de l'éthique vient des Grecs, l'idée de dépendance absolue de Dieu est une transposition de la théologie de l'Alliance, dont les sources prochaines pourraient être de nouveau le livre de la Sagesse et la Lettre d'Aristée (intéressants parallèles juifs et qumraniens cités en fin de chapitre).
Ce travail, présenté comme thèse de doctorat à l'Institut catholique de Paris, sans être très original, a le mérite de regrouper la pensée diffuse et éclectique de Philon autour d'un thème qui manifeste l'unité (relative et fragile) de son inspiration. Quelques remarques au sujet des indices : pourquoi n'avoir pas établi un index des références aux œuvres de Philon ? pourquoi, dans l'index des personnages bibliques figuratifs, avoir suivi l'ordre chronologique plutôt qu'alphabétique ? pourquoi avoir placé le livre de la Sagesse dans l'index des auteurs anciens et non dans l'index scripturaire ? pourquoi, dans ce même index des auteurs anciens, avoir omis Aristote, dont le De philosophia est souvent cité (mais sans renvois précis ; en dehors des citations qu'en fait Philon, Laporte ne semble connaître ce dialogue qu'à travers Festugière et Pépin : reproche que l'on pourrait élargir ... ) ?


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